Lorraine de Sagazan
Parallèlement à sa formation d’actrice, Lorraine de Sagazan suit des études de philosophie. Afin de se former à la mise en scène, elle part à Berlin en 2014 pour assister Thomas Ostermeier. À son retour, elle travaille sur des adaptations de textes de répertoire : Démons de Lars Noren, Une maison de poupée de Henrik Ibsen et L’Absence de père d’Anton Tchekhov présentés notamment aux Nuits de Fourvière, au Centquatre et à la MC93.
En 2020, elle entame un nouveau cycle de travail interrogeant la manière dont la fiction peut répondre au réel. Ces recherches donnent lieu à deux premiers spectacles, La Vie invisible et Un sacre, créés au Théâtre de la Ville à Paris et au Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis où elle est artiste associée. Ses projets multiformes, au carrefour entre performance, arts de la scène et arts plastiques, s’exportent aussi bien à l’étranger que dans toute la France.
Son projet de recherche à la Villa Médicis s’intéresse à la justice contemporaine et plus particulièrement aux alternatives méconnues et marginales comme la justice restaurative. Il s’écrit comme à son habitude en immersion et donne lieu à l’élaboration d’un spectacle-performance qui questionne la manière dont l’art peut s’inscrire dans une démarche restaurative en inventant un rituel de justice par le théâtre.
Le projet se déploie en une constellation de propositions, dont un film et des installations dans l’espace public en collaboration avec d’autres artistes de la Villa Médicis, avec l’ambition de multiplier la création d’espaces juridiques utopiques et imaginaires ayant la force originelle de l’action.
© Daniele Molajoli