Bibliothèque

Située depuis 1964 dans la Galerie de Ferdinand, la bibliothèque compte environ trente-sept mille volumes qui se réfèrent aux disciplines présentes à l’Académie. Outre les arts plastiques, l’architecture et l’histoire de l’art sont représentés la musique (avec un bon nombre de partitions de musique contemporaine), la photographie, le cinéma et la littérature. Elle dispose d’une collection importante dans les arts décoratifs et est composée essentiellement de livres en langue française.

L’accès à la bibliothèque est réservé en priorité aux pensionnaires de l’Académie de France à Rome. Consultations sur rendez-vous pour les historiens et historiennes d’art, les membres des autres Académies romaines et les étudiants et étudiantes en histoire de l’art, musicologie et architecture, dans la limite des places disponibles.

Pour toute information et demande de rendez-vous :

Bibliothécaire
Raffaella Carchesio
[email protected]
+39 06 67 61 263

La bibliothèque de la Villa Médicis est intégrée aux catalogues en ligne Farnese et URBiS :

Consulter le catalogue Farnese (guide d’utilisateur disponible à ce lien)
Consulter le catalogue URBiS

Histoire de la bibliothèque

L’Académie de France à Rome doit la création de sa bibliothèque à Joseph-Benoît Suvée (directeur 1795-1807), qui souhaitait établir un réel lieu d’étude et de recherche pour ses pensionnaires comme c’était l’usage dans les principales Académies des Beaux-Arts en France et en Italie. La première collection de livres, encore présente aux deux tiers dans la bibliothèque, provient de saisies révolutionnaires chez les Cordeliers et fut complétée par une campagne d’achats effectuée en 1803 par le Ministère de l’Intérieur. Entre le XIXe et la première moitié du XXe siècle, la bibliothèque ne disposa pas d’un véritable responsable et le nombre de ses volumes augmenta surtout grâce à la générosité de dons et de legs.

La bibliothèque, d’abord installée dans la chambre du cardinal, fut aménagée par la suite dans un des petits salons du premier étage de la Villa Médicis et, au milieu du XIXe siècle, elle prit place dans le Grand Salon parmi les statues des rois Louis XIV et Louis XVIII et des bustes des directeurs. En 1964, la bibliothèque fut transférée dans la Galerie du Cardinal Fernando de Médicis, où se trouvent encore aujourd’hui la collection originelle ainsi que les livres de Beaux-Arts et d’art contemporain, les partitions et les répertoires. L’historien d’art Alvar Gonzalez-Palacios a légué son importante collection de livres dont une partie a déjà été déposée à la Villa Médicis et est actuellement conservée dans l’annexe. Ces ouvrages feront de la bibliothèque de la Villa Médicis l’une des grandes bibliothèques d’arts décoratifs de Rome.

La bibliothèque est composée essentiellement de livres en langue française. Elle est en libre accès. Elle compte environ trente-sept mille volumes qui se réfèrent aux disciplines présentes à l’Académie. Outre les arts plastiques, l’architecture et l’histoire de l’art, qui ne constituent pas le fonds le plus important, sont représentés la musique (avec un bon nombre de partitions de musique contemporaine), la photographie, le cinéma et la littérature. Le catalogue est partiellement consultable en ligne sur le site de l’École Française de Rome et le SUDOC.

Le fonds

Le fonds ancien comprend environ huit cents oeuvres antérieures à 1800. Bien que la plupart de ces ouvrages soient des éditions du XVIIIe siècle, on compte également sept livres du XVIe siècle et trente deux éditions du XVIIe siècle. On citera FélibienPietro Santi Bartoli, les Gravures du Cabinet du Roi, l’Antiquité expliquée de Bernard de Montfaucon. Une collection presque entière des gravures de Piranèse et plusieurs récits de voyage en Italie (Lalande, Labat, l’Abbé de Saint-Non) constituent les autres ouvrages les plus précieux de ce fonds ancien. Enfin, l’histoire de l’art y est représentée par des éditions anciennes de divers traités théoriques (Dürer, Félibien, Roger de Piles, Mengs, Winckelmann). En ce qui concerne l’architecture, en plus des traités classiques, on compte de nombreux volumes concernant la description de Rome : Desgodez, Guattani, Falda, Percier et Fontaine, Bartoli, Lagardette.

Dans le fonds du XIXe siècle, en plus de l’histoire de l’art (La Vie des peintres de Landon), deux domaines sont principalement représentés: l’architecture, avec les oeuvres principales de Quatremère de Quincy, Viollet-Le-Duc, Canina, Valadier et la musique. Le fonds musical ancien (catalogué grâce à la convention passée avec le Palazzetto Bru Zane) est en majorité constitué de partitions d’opéra qui couvrent une période chronologique assez large qui va des premiers tirages de Lully jusqu’aux oeuvres de Bizet et Saint-Saëns en passant par les protagonistes les plus marquants du théâtre français des XVIIIe et XIXe siècles. Les opéras des musiciens italiens ayant séjourné en France pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle comme Piccinni, Sacchini et Paisiello, y sont articulièrement bien représentés, ainsi que les partitions françaises des premières années du XIXe. Le catalogue des partitions antérieures à 1900, rédigé par Paolo Russo et Irene Maffei, a été publié chez l’éditeur florentin L.S. Olschki, aujourd’hui consultable en ligne. Parmi les « trésors » de la bibliothèque se trouvent également les plaquettes de la « Collection Muro Torto », où Christian Prigent, pensionnaire-écrivain en 1979-1980, a imprimé, sur une petite presse manuelle, des recueils de poèmes ou de courts récits.

La bibliothèque conserve, outre quelques manuscrits, les dessins qui faisaient partie de la collection du Musée de la Villa Médicis, inaugurée dans les années 1933 par le directeur Denys Puech et consacrée à l’art français. Ceux-ci, ainsi que les dessins de voyage offerts à la Villa Médicis par les héritiers de l’architecte Alfred Nicolas Normand, et quelques oeuvres du Legs Nadia Boulanger.

L’une des missions actuelles de la Bibliothèque est de fournir le panorama le plus fidèle possible de l’actualité artistique par l’acquisition des catalogues des principales expositions en France et à l’étranger et des plus importantes monographies d’artistes, en privilégiant cependant les rapports entre la France et l’Italie depuis la Renaissance jusqu’à l’époque contemporaine ; en ce qui concerne la musique, les achats se concentrent sur les partitions de musique contemporaine.


Photos : © Académie de France à Rome