Laure Limongi
Laure Limongi (France, 1976) développe un travail transdisciplinaire tissant des liens avec la musique, la performance et les arts visuels, mais aussi l’histoire et les sciences. La prédilection de Laure Limongi pour l’enquête, les mots, l’expression et les langues s’exprime à travers différents gestes artistiques. Elle écrit des livres – roman, fiction documentaire, essai, poésie – et les met en scène sous forme de conférences performées. Parmi ses derniers ouvrages publiés, le diptyque Ton cœur a la forme d’une île et On ne peut pas tenir la mer entre ses mains (Grasset, 2019 et 2021), ainsi que le recueil J’ai conjugué ce verbe pour marcher sur ton cœur (L’Attente, 2020). Adepte des odyssées collectives, Laure Limongi développe des collaborations artistiques et enseigne la création littéraire à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy, après avoir été éditrice pendant une quinzaine d’années et avoir co-dirigé le Master de création littéraire du Havre.
Dans le cadre de sa résidence à la Villa Médicis, Laure Limongi développe le projet Le Service des Panacées, construit autour de trois propositions entre écriture et performance. À travers le détournement d’outils et de symboles médicaux, Laure Limongi entend proposer des performances participatives dont l’objet sera de prescrire des livres. En public ou en consultation privée, un ou plusieurs livres, avec leur posologie, seront proposés face à l’énoncé d’un « trouble ». En parallèle, Laure Limongi écrira un roman qui incarnera cette démarche – le livre comme panacée – et qui se déroulera dans l’Italie du Moyen Âge au cœur de l’École de Salerne. Ces trois gestes (performance, écriture d’un roman, classification) répondent au désir de proposer une forme qui repense la chronologie en se construisant sur l’échange, la matière vivante, l’histoire italienne, le palimpseste… car quoi de mieux qu’un livre pour s’extraire de la tyrannie de la temporalité ?
Portrait photo © Daniele Molajoli
Portrait vidéo © Laurent Perreau pour l’Académie de France à Rome – Villa Médicis