Sarah Vanuxem

22-09-21_Sarah Vanuxem_©Daniele Molajoli_004
© Daniele Molajoli
© Laurent Perreau

Pensionnaire
2022 - 2023

Recherche

Biographie

Après des études de droit et de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Sarah Vanuxem a soutenu une thèse intitulée Des choses saisies par la propriété (préface de Th. Revet, Institut de Recherches Juridiques de la Sorbonne, 2012).

Maîtresse de conférences à la faculté de droit de l’Université Côte d’Azur depuis 2012, ses recherches se situent à la croisée du droit des biens et du droit de l’environnement, avec des incursions en philosophie environnementale, en anthropologie de la nature et en histoire du droit.

Elle a codirigé, avec C. Guibet-Lafaye, l’ouvrage Repenser la propriété, un essai de politique écologique (Presses Universitaires d’Aix-Marseille, 2015), écrit divers articles et est, notamment, l’autrice de deux essais : La propriété de la terre (Wildproject, 2018) et Des choses de la nature et de leurs droits (Quae, 2020).

Projet

Le projet de recherche qu’elle mène à la Villa Médicis s’intitule : Du droit de déambuler. Réécrire les fictions juridiques à l’âge de l’anthropocène et s’appuie sur l’étude du droit à déambuler en réponse aux bouleversements écologiques.

Pour ce faire, elle prévoit de tenir un journal d’arpentage dans la langue du droit, de fabriquer des outils juridiques pour favoriser les droits de passage et d’écrire une science-fiction juridique. À l’opposé de la sédentarité généralisée et favorisée par nos sociétés industrielles, Sarah Vanuxem réinterprètera les règles du droit à partir de cette fiction dans laquelle nous serions tous nomades.

Parce que le droit d’arpenter la terre est souvent revendiqué par certains collectifs, elle suivra notamment le mouvement des beni comuni ou « biens communs » italiens, avec une enquête sur l’arrêt « Villa Borghese versus Rome », par lequel le ius deambulandi fut reconnu aux citadins romains en 1887. Elle rejoindra également le groupe pionnier d’artistes-marcheurs romains « Stalker ». Pour Wildproject, elle préparera un livre articulé autour des thèmes suivants : « vagabonder », « chasser, cueillir, pêcher, glaner », « transhumer », « se promener », et « fuir et se réfugier ».

À la Villa Medicis

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Ses publications à la Villa Médicis

Post-résidence

Bourse de production

publication

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Du droit de déambuler

En coproduction avec Wildproject, CNC

11.04 - 11.04.2025

Quiconque tente aujourd’hui de traverser la Méditerranée ou même de voyager à pied, à vélo ou à cheval le constatera : le territoire se ferme, tant sous l’effet de son aménagement physique que de la loi.

Ce mouvement s’inscrit dans une tendance multiséculaire. Depuis l’aube de la modernité, a été mise en place une interdiction progressive du droit de vagabonder et de subsister librement sur le territoire.

D’un point de vue écologique et éthique, il est pourtant vital de retrouver un monde poreux et traversable, tant pour les humains que pour les autres êtres vivants.

La notion même du droit – le nomos grec –, qui renvoie à une espace de pâturage, a été interprétée à l’époque moderne comme enclos. Mais il est tout aussi légitime de le concevoir comme espace partagé, commun.

Sous l’égide du dieu Hermès, ce recueil libre nous emmène dans les bourgs et campagnes médiévaux, sur le GR2013 à Marseille, à la villa Borghese à Rome – en écho à un essai photographique de Geoffroy Mathieu.

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