Clara Bouveresse

Clara Bouveresse est maîtresse de conférences en études anglophones à l’Université d’Évry/Paris Saclay. Docteure en histoire de l’art de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle a publié à partir de sa thèse Histoire de l’agence Magnum. L’art d’être photographe (Flammarion). En 2017, elle était commissaire associée de Magnum Manifesto, l’exposition organisée pour les 70 ans de la coopérative par Clément Chéroux à l’International Center of Photography de New York. En 2019, elle était commissaire de l’exposition Unretouched Women. Eve Arnold, Abigail Heyman, Susan Meiselas, présentée au festival des Rencontres de la Photographie d’Arles, avec un catalogue publié par Actes Sud. Avec Isabella Seniuta et Guillaume Blanc, elle était commissaire en 2020-2021 de l’exposition Gilles Caron. Un monde imparfait, avec un catalogue publié par Le Point du Jour. Elle est l’autrice dans la collection Photo Poche des trois volumes consacrés aux femmes photographes (Actes Sud, Thames&Hudson, Contrasto, 2020) et de Photographies au saut du lit (à paraître en 2023).

 

« De New York à Rome. Féminisme et photographie dans l’œuvre de Stephanie Oursler et Suzanne Santoro. »

Ce projet porte sur deux artistes américaines installées à Rome dans les années 1970. Toutes deux participent à la création de la coopérative féministe du Beato Angelico et utilisent la photographie, le livre et l’exposition pour interroger la violence sexiste et les représentations des femmes. Suzanne Santoro est connue pour Towards New Expression (1974), un livre dévoilant la présence de formes sexuelles féminines dans la statuaire classique. Stephanie Oursler publie en 1976 Un Album di violenza, un calendrier photographique retraçant une année de violences contre les femmes à partir de coupures de presse. Leur parcours permet d’éclairer sous un nouveau jour les échanges entre mouvements féministes et artistiques de part et d’autre de l’Atlantique. Il trouve en écho tout particulier dans la période récente, alors qu’une nouvelle génération s’empare de ces questions. Cette recherche propose de construire un pont entre les récits du féminisme dans les années 1970 et ceux qui se jouent aujourd’hui