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27.11.2025

Rendez-vous nocturne de la création contemporaine, la Nuit Blanche revient à la Villa Médicis le jeudi 27 novembre pour mettre à l’honneur le travail des seize pensionnaires en résidence à l’Académie de France à Rome, ainsi que des résidents et artistes invités. Le temps d’une soirée, la Nuit Blanche invite à une immersion dans la vitalité de la création contemporaine avec une programmation qui célèbre la pluralité des formes artistiques, entre performances, lectures, concerts, installations et projections.
À cette occasion, les pensionnaires, résidents et invités partagent avec le public leurs créations et recherches dans les champs de la musique, des arts plastiques et visuels, de l’histoire et de la théorie des arts, de la littérature, de l’architecture et des pratiques culinaires.
La Nuit Blanche est conçue comme une déambulation libre à travers l’édifice et les jardins historiques de la Villa Médicis. Dans l’obscurité du jardin, au détour d’une allée ou derrière une porte du palais, le visiteur est invité à la rencontre des œuvres qui habitent les lieux, depuis des siècles ou pour une nuit, dans un esprit de dialogue entre patrimoine séculaire et création contemporaine.
En cette période trouble, les pensionnaires souhaitent que la Nuit Blanche soit aussi un moment de partage et de solidarité. Collectivement, ils déclarent :
Nuit noire
Une Nuit Blanche est une nuit sans sommeil.
Passée à faire la fête, ou à tenter de survivre sous le feu des bombes.
Nous souhaitons dédier cette nuit à nos collègues artistes qui créent, résistent, depuis des espaces assiégés, pillés, détruits ; depuis le déplacement ou l’exil.
Nous, artistes et auteur.rices, nous interrogeons constamment sur le sens des œuvres dans un monde ravagé par les oppressions. Mais nous devons continuer de faire archive, contre-récit, et nous entourer des voix des disparu·es et de la présence des vivant·es. Et pour pouvoir entendre, voir, accueillir celles-ci, il est nécessaire de faire silence et qu’enfin la nuit soit noire.
En continu toute la soirée
Alia Bengana est architecte et chercheuse, spécialiste des matériaux durables.
Elle questionne les systèmes constructifs industrialisés contemporains et défend des méthodes sobres, réparables et fondées sur des ressources locales, pour bâtir sans produire les déchets de demain. Son travail s’inspire aussi des techniques antiques, où l’architecture savait durer, se transformer ou retourner à la terre.
Pour la Nuit Blanche, Alia Bengana présente une installation vidéo. Depuis un siècle, le béton armé incarne progrès et modernité mais en quelques décennies seulement, il se dégrade, se fissure, puis s’effondre. Premier matériau de construction voué à devenir déchet, il ne laisse que des ruines inutilisables.
Concretum fit vastum
2025
Installation vidéo
En collaboration avec : Claude Baechtold
L’installation est accompagnée de deux performances à 21h et 22h avec Giulia Lorusso, Farnaz Modarresifar et Federico Placidi (20’).
Compositrice multimédia, Giulia Lorusso croise installation sonore, théâtre musical et vidéo dans une démarche collaborative et participative. À Rome, elle crée Cercle, œuvre pour chœur, électronique et vidéo inspirée du mythe de Circé. Organisée en deux tableaux – méditation immersive et expérience collective –, elle interroge la quête d’identité et la métamorphose.
Pour la Nuit Blanche, Giulia Lorusso présente une installation mêlant musique et vidéo autour de la mer. Pour la compositrice, la mer est le point de départ de sa recherche : elle est multiple, ventre, souvenir, frontière, exil, promesse et mémoire – c’est un corps sans nom, entre menace et nécessité, un point de départ comme une terre d’accueil.
Il mare non ha volto
2025
Installation
Audio : Giulia Lorusso
Vidéo : Giulia Lorusso, Florent Marcozzi-Moati
Avec la participation de Farnaz Modarresifar et Federico Placidi
Artiste plasticien, Paul Maheke travaille entre peinture, dessin, installation et performance pour questionner des récits marginalisés. Son projet Les ombres des gisant·e·s se tiennent debout s’intéresse aux pratiques funéraires et à la marginalisation post-mortem, mêlant histoire antique et contemporaine pour figurer des présences invisibles, entre oubli et commémoration, violence et réparation, visibilité et invisibilité.
Pour la Nuit Blanche, Paul Maheke présente Mauve, Jim and John, un film réalisé en collaboration avec le danseur et chorégraphe Rob Bridger se basant sur la trajectoire d’un OVNI aperçu dans le Suffolk dans les années 1980. Cette histoire est réinterprétée par les deux artistes qui réinventent son observation dans une chorégraphie du désir et de la dépendance.
Mauve, Jim and John
2021
Film (28’05)
Film : Paul Maheke, Rob Bridger
Tournage et montage : Tilly Shiner, Paul Maheke
Cadreur : Simon Eaves
Prise de son et composition sonore : Gus Collins, House of Noise
Commande et production par Artangel avec The National Trust, UK
Artiste plasticienne, Marie-Claire Messouma Manlanbien croise sculpture, textile, installation et performance, nourrie de traditions africaines et de problématiques écoféministes. À la Villa Médicis, elle conçoit une tapisserie aux vertus balsamiques, inspirée des modèles italiens anciens, combinant artisanat et pharmacopée pour créer un objet d’art-soin reliant mémoire, corps et territoire.
Pour la Nuit Blanche, l’artiste présente une installation in situ, une cartographie de céramiques et de plantes, autour de la Loggia de Cléopâtre de la Villa Médicis. Dans ses œuvres, Marie-Claire Messouma Manlanbien mêle médiums, techniques et matériaux pour créer des écosystèmes de narrations poétiques et éphémères. Elle s’intéresse aux relations complexes entre les notions de culture populaire universelle, de vie quotidienne et de procédés de fabrication artisanale traditionnelle.
Opera aux vivants & non vivants
2025
Céramique, plantes
Artiste multimédia, Enrique Ramírez pratique la vidéo, le son et l’installation pour interroger la mer comme espace de mémoire, de récits et de passage, où s’entrelacent histoire individuelle et mémoire collective. À la Villa Médicis, son projet Ánan part de l’étude d’un canoë yagán conservé à Rome, point de départ d’une réflexion sur les migrations, les transmissions et la mémoire. La mer y devient un espace de dérive, de perte et d’orientation, à la recherche d’un nouveau cap commun.
Pour la Nuit Blanche, Enrique Ramírez présente Una distanza senza rive, une installation qui prend pour point de départ la phrase « Tra gli sradicati una lacerazione : un fiume, un oceano, una distanza senza rive ». Installée à la Villa Médicis, loin de l’eau mais habitée par sa mémoire, l’œuvre transforme l’absence du fleuve en un espace de poésie et de réflexion. Ici, l’eau devient une métaphore du déplacement et du déracinement, un lieu imaginaire où les voix des exilés se confondent avec le souffle du vent et de la lumière. Ramírez tisse un poème silencieux sur la distance, l’identité et la fragilité.
Una distanza senza rive
2025
Installation néon
Production : Veronafiere S.p.A. pour 20th edition ArtVerona
Le projet a été conçu par Laura Lamonea et curaté par Pascale Cassagnau
Pour la Nuit Blanche, les pensionnaires de la Villa Médicis mettent à l’honneur les voix, paroles et présences de poètes et poétesses de Gaza et, plus largement, de Palestine. Le temps de la Nuit Blanche, la Neviera, espace privé de la Villa Médicis, s’ouvre au public pour faire retentir leurs mots – et avec eux, ceux des pensionnaires – comme geste de solidarité avec la cause palestinienne.
Installation sonore
Enregistrements sonores réalisés avec les voix de Alia Bengana, Diaty Diallo, Marin Fouqué, Elitza Gueorguieva, Camille Lévy Sarfati, Giulia Lorusso, Florent Marcozzi-Moati, Randa Maroufi
Textes
Artiste, cinéaste et curateur, le travail de Ben Russell mêle cinéma expérimental, anthropologie visuelle et documentaire, dans lesquels il mêle mythologies contemporaines et formes de résistance perceptive. À Rome, il réalise Le Fantôme souriant, un film/installation suivant un fantôme qui arpente à travers ruines antiques, friches urbaines et squats de Rome. Interrogeant la survie de ces lieux, l’œuvre propose au présent de rejouer le passé, et les ruines deviennent les lieux d’une mémoire vivante, contestée, et potentiellement réenchantée.
Pour la Nuit Blanche, Ben Russel présente Another Earth, un portrait vertigineux réalisé en 16 mm d’un présent de plus en plus chaotique, dont les contours politiques sont touchés par tout et rien à la fois. Le film est une plongée dans un univers psychédélique de strates de visions souterraines et réelles accompagnées par la répétition frénétique de la phrase « Le temps n’est pas ce qu’il est, mais ce qu’il est ressenti ».
Another Earth
2025
Film, 16mm (10’40)
Bayan Abu Nahla, Mahmoud Alhaj, Hani Zurob
« Que signifie la nuit en temps de génocide ? Que porte la lumière – des fusées éclairantes, des cellules de torture, des feux dévastateurs des forces israéliennes ? Contre la destruction, la Palestine résiste, et avec elle, pour elle, en elle, une multitude d’artistes.
Nuit noire est une invitation posée à trois d’entre elles et eux : Bayan Abu Nahla, Mahmoud Alhaj et Hani Zurob. Tou.te.s trois vivent, créent, produisent formes et pensée depuis la Catastrophe. À Gaza puis en exil, leurs œuvres font trace, récit, archive – résistance à l’effacement. » Camille Lévy Sarfati
Nuit noire
Exposition
Avec Bayan Abu Nahla, Mahmoud Alhaj, Hani Zurob
Une invitation de Camille Lévy Sarfati, Randa Maroufi, Diaty Diallo, Marin Fouqué, Thu Van Tran
En collaboration avec le collectif Ma’an for Gaza artists
Thu Van Tran est une artiste plasticienne dont le travail explore les notions de contamination, d’identité et de mémoire, nourri par la littérature et l’histoire coloniale.
Pour la Nuit Blanche, Thu Van Tran présente un nouvel ensemble de peintures issues de sa série Les couleurs du gris. Réalisées à partir de minéraux collectés et de métaux lourds, ces œuvres prolongent une réflexion sur les sols meurtris par les conflits et sur la mémoire qui s’y inscrit. L’artiste parle d’écocide – ces formes de destruction des environnements naturels qui accompagnent les rapports de domination et les violences de guerre. Après avoir interrogé l’histoire du Vietnam et les toxines persistantes qui ont marqué ses terres, elle convoque ici, à travers la couleur, le territoire palestinien comme espace blessé, où la terre porte à jamais la trace des destructions.
Le gris naît du duel chromatique entre le rouge et le vert – couleurs complémentaires qui s’annulent – enrichi de noir dramatique et de blanc évanescent. Rouge, vert, noir, blanc : une palette pensée en écho aux couleurs du drapeau palestinien, où la fumée, la mélancolie et la persistance d’une lumière se répondent. Présentées comme des fenêtres ouvertes sur un paysage en suspens, les toiles reposent en équilibre sur des citrons, symbole solaire de la Méditerranée. Leur jaune vibrant rappelle, en contrepoint, la vitalité d’une terre et d’une lumière aujourd’hui frappées d’effacement.
Les Couleurs du Gris
2025
195 x 135 cm par tableau
Toile de lin, plâtre, calcaire, chaux, rouge cadmium, rouge cinabre, rouge de mars, terre de Vérone, vert phtalocyanine, vert cobalt, terre verte, vert malachite, vert nickel, noir ivoire, noir de mars, blanc de titane, blanc de chaux, blanc de zinc
Cheffe et artiste interdisciplinaire, Alice Héron explore les liens entre nourriture, gestes et imagination. Elle conçoit des repas performatifs et des installations où cuisine, design et sculpture se rencontrent. Son travail interroge l’acte de manger comme une expérience sensible, mêlant matière, relation et souvenir. Elle est actuellement en résidence à la Villa Médicis dans le cadre du programme pratiques culinaires.
Pour la Nuit Blanche, Alice Héron présente une installation, un paysage d’argile invitant le public à briser certaines formes renfermant des fruits et légumes cuits. Ce geste, entre fouille et fracture, confronte la destruction d’un territoire tout en révélant le lien vital entre la nourriture et la terre.
Sans titre
2025
Argile, fruits et légumes cuits
Œuvre collective née de l’urgence, Ici ces drapeaux n’ont pas pu exister., est une réponse à la contrainte, une perturbation, un parasitage. Jouant de l’accumulation des couleurs et des formes, les symboles des luttes en cours apparaissent peu à peu par strates, pavoisant la façade de l’institution. Entremêlés, interconnectés, ils appellent notre regard à les considérer autant pour leurs disparitions forcées que pour leurs puissances de résistance inarrêtable. Opérant comme un bug dans la Nuit Blanche – une intranquillité de la nuit noire – ils rendent hommage à celleux qui persistent, se soulèvent, ce qui se glisse entre les failles.
Ici ces drapeaux n’ont pas pu exister.
Projection vidéo glitchée
2025
Une collaboration de Alia Bengana, Arianna Brunori, Diaty Diallo, Marin Fouqué, Elitza Gueorguieva, Alice Héron, Camille Lévy Sarfati, Hugo Lindenberg, Giulia Lorusso, Paul Maheke, Marie-Claire Manlanbien, Randa Maroufi, Baptiste Pinteaux, Enrique Ramírez, Ben Russell, Thu Van Tran
| ○ | Les performances précédées de ce symbole nécessitent une réservation distincte (gratuite) en raison du nombre de places limité. |
RENCONTRE, 75’ (Grand Salon)
En arabe, traduction en anglais
Réservation obligatoire (lien à venir)
Avec Bayan Abu Nahla, Mahmoud Alhaj, Hani Zurob
Une invitation de Camille Lévy Sarfati, Randa Maroufi, Diaty Diallo, Marin Fouqué, Thu Van Tran
« Que signifie la nuit en temps de génocide ? Que porte la lumière – des fusées éclairantes, des cellules de torture, des feux dévastateurs des forces israéliennes ? Contre la destruction, la Palestine résiste, et avec elle, pour elle, en elle, une multitude d’artistes.
Nuit noire est une invitation posée à trois d’entre elles et eux : Bayan Abu Nahla, Mahmoud Alhaj et Hani Zurob. Tou.te.s trois vivent, créent, produisent formes et pensée depuis la Catastrophe. À Gaza puis en exil, leurs œuvres font trace, récit, archive – résistance à l’effacement. » Camille Lévy Sarfati
Traduction : Jalal Qafisha
En collaboration avec le collectif Ma’an for Gaza artists
MÉDIATION (Carré des Niobides)
Le groupe des Niobides, réplique des originaux du Ier et IIeme siècles conservés aux Offices de Florence, raconte le mythe de Niobé, reine de Thèbes qui avait osé se vanter d’avoir mis au monde plus d’enfants que Léto, la mère d’Artémis et d’Apollon. Pour venger l’affront fait à leur mère, le frère et la sœur transpercent de leur flèches la malheureuse progéniture de Niobé. Balthus décide non seulement la copie du groupe, mais en conçoit aussi l’agencement dans un carré des jardins dans une scénographie qui associe rochers artificiels, végétation et jets d’eau. Le chantier qui vient de s’achever avait pour objectif de restaurer ces sculptures faites de ciment ou de résine. Il a été l’occasion d’en apprendre davantage sur le processus créatif de Michel Bourbon, le sculpteur qui les a réalisées.
PROGRAMME VIDÉO (Salle cinéma Michel Piccoli)
Sans réservation, dans la limite des places disponibles
Pour la Nuit Blanche, les pensionnaires de la Villa Médicis invitent Some Strings, une initiative rassemblant plus de sept heures de films diffusés dans les théâtres, festival, rues et camps.
Programme vidéo
Le poète et enseignant palestinien Refaat Alareer a été tué par des frappes aériennes israéliennes dans le nord de Gaza, en même temps que sept membres de sa famille, le 6 décembre 2023. Dans son dernier poème, If I Must Die, publié cinq semaines avant son assassinat, Refaat Alareer appelait ceux qui resteraient en vie à construire un cerf-volant – symbole historique de résistance – à partir de morceaux de ficelle, ou de “quelques cordes” (some strings).
Tout comme les lecteurs de Refaat Alareer étaient invités à participer à cet acte symbolique, plus de cent artistes et cinéastes du monde entier ont contribué de petits gestes filmiques qui composent Some Strings, afin de porter son message plus loin – offrant une diversité d’impressions, d’idées, de sentiments, de perspectives et de témoignages sur l’un des moments les plus sombres du XXIe siècle.
Some Strings
2024–présent
Artistes divers
304 min 30 s
CONCERT, 30’ (Grand Salon)
Réservation obligatoire (lien à venir)
Trio AURA
Farnaz Modarresifar, Milad Mohammadi, Niloufar Mohseni
Compositrice, poétesse et santûriste, Farnaz Modarresifar intègre la musique traditionnelle persane dans un langage à la fois lyrique et contemporain. En résidence, elle compose une œuvre orchestrale et chorale en dialogue avec l’opéra Œdipus Rex d’Igor Stravinsky, s’inspirant du mythe et de sa symbolique pour y inscrire des notions collectives d’exil, de fatalité et de quête spirituelle, en écho à son propre parcours empreint de traversée, de mémoire et de résistance.
Pour la Nuit Blanche, le concert avec le Trio Aura présente un programme d’improvisation réinterprétant le répertoire classique persan, en explorant de nouvelles formes d’expression, mêlant improvisations libres, réarrangements audacieux et compositions originales. L’ensemble, fondé par trois musiciens d’origine iranienne unis par une passion profonde pour la musique classique persane et une vision commune de son interprétation, contribue activement au renouveau de la musique persane contemporaine.
Santûr : Farnaz Modarresifar
Târ : Milad Mohammadi
Tombak : Niloufar Mohseni
LECTURE, 25’ (Grand salon)
En français, traduction des textes en italien (feuillet distribué)
Réservation obligatoire (lien à venir)
Elitza Gueorguieva, Karim Kattan
Écrivaine, performeuse et cinéaste documentaire, Elitza Gueorguieva joue du tragi-comique pour questionner identité et hétéro-normativité. À la Villa Médicis, elle écrit un roman inspiré de sa procédure de naturalisation, nourri d’archives de 1939, autour de la notion de « femme utile », entre satire et mémoire, mêlant destin individuel et échos collectifs.
Pour la Nuit Blanche, Elitza Gueorguieva invite l’écrivain palestinien Karim Kattan pour une lecture à deux voix. Une cité dans les cieux, un étrange vent d’Est, une grenouille devant une préfecture en France, des regards qui se croisent : les artistes nous invitent à un voyage entre les villes, les passages, les voix.
Textes : Hiba Abu Nada, Elitza Gueorguieva, Karim Kattan
Musique : Giulia Lorusso
PERFORMANCE, 20’ (Petit salon)
Réservation obligatoire (lien à venir)
Arianna Brunori, Farnaz Modarresifar, Alice Visentin
Historienne de l’art et écrivaine, Arianna Brunori étudie les liens entre alchimie et arts visuels entre le bas Moyen Âge et la première Modernité. En résidence, elle rédige un ouvrage sur ces relations philosophiques et artistiques, explorant la frontière entre génération et imitation à la Renaissance.
Pour la Nuit Blanche, Arianna Brunori invite l’artiste et chercheuse Alice Visentin et la compositrice et musicienne Farnaz Modarresifar pour une performance mêlant lecture, projection et musique autour de l’alchimie. Aujourd’hui, l’alchimie risque de nous paraître excentrique et poussiéreuse, comme certaines vieilles robes de mariée. Cependant, cette discipline recèle, à y regarder de plus près, des intuitions lumineuses : de la perception de l’unité du monde naturel à l’idée d’une relation nécessaire entre technique et contemplation. La performance Alchimia quotidina s’inscrit ainsi dans cette tradition pour retrouver les clés non pas d’un prétendu mystère, mais de notre, profane, quotidienneté.
Textes : Arianna Brunori
Vidéo et installation : Alice Visentin
Santûr : Farnaz Modarresifar
PERFORMANCE, 20’ (Loggia Balthus)
Sans réservation dans la limite des places disponibles (également à 22h)
Giulia Lorusso, Federico Placidi
Compositrice multimédia, Giulia Lorusso croise installation sonore, théâtre musical et vidéo dans une démarche collaborative et participative. À Rome, elle crée Cercle, œuvre pour chœur, percussions, électronique et vidéo inspirée du mythe de Circé. Organisée en deux tableaux – méditation immersive et expérience collective –, elle interroge la quête d’identité et la métamorphose.
Pour la Nuit Blanche, Giulia Lorusso présente une installation mêlant musique, voix et vidéo autour de la mer. Pour la compositrice, la mer est le point de départ de sa recherche : elle est multiple, ventre, souvenir, frontière, exil, promesse et mémoire – c’est un corps sans nom, entre menace et nécessité, un point de départ comme une terre d’accueil.
Piano et éléctronique : Giulia Lorusso
Contrebasse-violoncelle et éléctronique : Federico Placidi
LECTURE PERFORMÉE, 30’ (Grand salon)
Réservation obligatoire (lien à venir)
En français, un feuillet avec les traductions des textes en italien sera distribué
Autrice et performeuse, Diaty Diallo travaille sur les corps des personnes racisées, le care et la réparation. À la Villa Médicis, elle mène une enquête littéraire et biographique sur les troubles sexuels, croisant trauma, héritage et impossibles du métissage, pour écrire une fiction poétique à dire et à lire, tissant mémoire somatique et sensualité du langage.
Pour la Nuit Blanche, Diaty Diallo propose une lecture performée d’un texte inspiré des habitant.e.s du quartier des Fauvettes. La fin du quartier des Grandes Aigrettes approche : abandonnée par les pouvoirs publics, la cité se vide et ses habitant·es, sont contraints de la quitter au fur et à mesure.
Lettura performativa su una loop di vento e canti di fantasmi
Texte et musique : Diaty Diallo
Texte paru à l’invitation de Alexia Fiasco et Claire Lapeyre Mazérat de l’association Maestra ; paru dans le numéro 11 du magazine La Déferlante en 2023
LECTURE PERFORMÉE, 30’ (Grand salon)
En français, traduction en italien et arabe distribuée ou projetée
Réservation obligatoire (lien à venir)
Marin Fouqué, Husam Maarouf, Adriano Tramontozzi
Romancier, poète et performeur, Marin Fouqué explore dans son travail la notion de virilité et ses différents mécanismes de dressage des corps. Pensionnaire à la Villa Médicis, il développe cette année un roman autour des nombreux mythes de la masculinité, du personnage cinématographique italien Maciste aux influenceurs masculinistes contemporains, en cherchant par le corps et l’écriture des points de fuite possibles à nos rapports de domination.
Husam Maarouf est poète et romancier. Co-fondateur de la maison d’édition Gaza Publications, il est lui-même auteur d’un roman et de deux recueils de poésie, dont *La Mort a une odeur de verre*, qui a reçu le prix du musée Mahmoud Darwish en 2015. Il écrit également sur la littérature pour divers journaux et publications arabes. Né en Palestine, il réside toujours à Gaza.
Pour la Nuit Blanche, les deux auteurs présentent ensemble et malgré la distance Dying safely – نموت بأمان, une performance inédite à deux voix. Dans l’espace figuré d’un ring et accompagné du boxeur romain Adriano Tramontozzi, ils nous proposent à vivre et à entendre une réflexion en cours sur les notions de virilité et de violence, sur les différences profondes qui existent entre la boxe et la guerre, et sur ce que peuvent produire la violence et l’horreur une fois logées de force dans nos corps. « Des impressions de combats se mêlent alors à des poèmes sur le génocide et la colonisation perpétrée par l’État d’Israël en Palestine ». Le temps d’une performance et comme sur un ring de boxe, les mots se regardent, se répondent – se percutant parfois.
Lecture performée pour sac de frappe, voix et corps
Textes : Marin Fouqué, Husam Maarouf
Performance : Marin Fouqué, Adriano Tramontozzi
PERFORMANCE, 20’ (Loggia Balthus)
Sans réservation dans la limite des places disponibles (également à 21h)
Giulia Lorusso, Farnaz Modarresifar, Federico Placidi
Compositrice multimédia, Giulia Lorusso croise installation sonore, théâtre musical et vidéo dans une démarche collaborative et participative. À Rome, elle crée Cercle, œuvre pour chœur, percussions, électronique et vidéo inspirée du mythe de Circé. Organisée en deux tableaux – méditation immersive et expérience collective –, elle interroge la quête d’identité et la métamorphose.
Pour la Nuit Blanche, Giulia Lorusso présente une installation mêlant musique, voix et vidéo autour de la mer. Pour la compositrice, la mer est le point de départ de sa recherche : elle est multiple, ventre, souvenir, frontière, exil, promesse et mémoire – c’est un corps sans nom, entre menace et nécessité, un point de départ comme une terre d’accueil.
Piano et éléctronique : Giulia Lorusso
Contrebasse-violoncelle et éléctronique : Federico Placidi
Santûr : Farnaz Modarresifar
Jeudi 27 novembre de 18h à minuit (dernière entrée à 23h30)
Réservations :
L’accès à la Nuit Blanche est gratuit sur réservation (en ligne).
Votre billet vous sera demandé à l’entrée.
Certaines performances font l’objet d’une réservation distincte (gratuite) en raison du nombre de places limité.
Ouverture des réservations pour les performances concernées : mardi 25 novembre.
À l’occasion de la Nuit Blanche, l’installation d’Eva Jospin à la Villa Médicis sera accessible gratuitement.
Bon à savoir :
Merci pour votre compréhension.