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16.11.2017
La collaboration entre artistes est une expérience aux résultats parfois surprenants, comparables à ceux qui se produisent dans la nature lors d’une greffe, point de jonction emblématique entre science et expérience, élément précis et impondérabilité. Art Club se fait l’interprète de ce phénomène. En cette occasion, des artistes de différentes générations, cultures et langages se rencontrent en tant que témoins originaux, parfois inattendus, du dialogue créatif qui les met depuis longtemps en harmonie mutuelle. C’est ainsi qu’ils donnent vie à Greffes, fruit de leur estime réciproque et de leur collégialité professionnelle et émotive, dans un jeu de renvois intellectuels et visuels sous-jacents au projet artistique exposé aujourd’hui.
L’itinéraire artistique débute à l’entrée de la Villa où, à gauche, se trouve la « forêt pétrifiée » Untitled (URANIA), 2017 de Nicola Pecoraro (Roma, 1973 ; vit et travaille à Rome et à Vienne) et Fabio Quaranta (Rome, 1977 ; vit et travaille à Milan et à Venise), tandis qu’au centre se font face les deux volumes Senza titolo (X5m4mjB-1-[aaafff], 2017) d’Arthur Fouray (Paris, 1990 ; vit et travaille à Paris) et Christophe de Rohan Chabot (Paris, 1986 ; vit et travaille à Paris et à Berlin).
Les visions cosmiques décrites dans la vidéo Valaam, 2017 de Ciprian Mureşan (Dej, 1977 ; vit et travaille à Cluj) et Lucian Indrei (Bistriţa, 1983 ; vit et travaille à Cluj) apparaissent sur un mur de la Citerne où elles dialoguent, dans un coin, avec les visions picturales (Mito epico tra materia e antimateria, 2015 ; Visioni da Hubble. Costellazioni, 2013-14) d’Alberto Di Fabio (Avezzano, 1966 ; vit et travaille à Rome et à New York) et photographiques (Gates of heaven, 2017) d’Indrei.
La performance We are synchronized, now and forever, 2017 de Gabriele De Santis (Rome, 1983 ; vit et travaille à Rome) anime la loggia près de l’Atelier de Balthus, répondant au Progetto per un monumento allo scarafaggio, 1994-2017 de Felice Levini (Rome, 1956 ; vit et travaille à Rome) qui s’y trouve.
L’espace Balthus abrite l’intervention picturo-plastique Nothing from nothing, 2017 / Ayam, 2017 de Marco Basta (Milan, 1985 ; vit et travaille à Milan) et Lupo Borgonovo (Milan, 1985 ; vit et travaille à Milan, tandis que dans le Studiolo se trouve le ready-made d’Edgars Gluhovs (Riga, 1980 ; vit et travaille à Berlin) et Timothy Furey (Cork, 1981 ; vit et travaille à Cork), Honey From A Weed, 2017 / Untitled 3, 2017 ; en arrière-plan on entend l’Untitled sonore (2017) de Landon Metz (Phoenix, 1985 ; vit et travaille à New York).
Dans la Gypsothèque se mêlent les gravures d’Alfredo Aceto (Turin, 1991 ; vit et travaille à Lausanne) et d’Achraf Touloub (Casablanca, 1986 ; vit et travaille à Paris), Cappa, 2017 (3 éléments), la composition en pierre et papier de Mohamed Namou (Oran, 1987 ; vit et travaille à Paris) et Touloub, Sans titre, 2017, ainsi qu’un autre Untitled sonore de Metz.
Les Masks, 2017 de Lise Stoufflet (Châtenay-Malabry ; vit et travaille à Paris) et de Romain Vicari (Paris, 1990 ; vit et travaille à Paris) rayonnent sur les figures du groupe des Niobides et l’installation Interstellar static, 2010 / Untitled 2, 2017 de Davide Bertocchi (Modène, 1969 ; vit et travaille à Paris) et Samon Takahashi (1970 ; vit et travaille à Paris) a trouvé place dans la Glacière où on découvre un autre Untitled de Metz.