Chiara Franceschini
Chiara Franceschini est professeure d’histoire de l’art moderne à l’université de Munich (LMU) depuis 2016. Elle travaille sur l’art italien et européen à la Renaissance, le rôle des images, des artistes et des espaces dans les conflits sociaux, politiques et religieux de l’époque prémoderne et les géographies visuelles du sacré dans des perspectives comparatives. Elle a notamment publié Storia del limbo (2017), Chapels in Roman Churches of the Cinquecento and Seicento (2020, coéditrice), Sacred Images and Normativity: Contested Forms in Early Modern Art (2021, éditrice). Elle écrit actuellement sur l’art et l’inquisition dans la Méditerranée du début de l’ère moderne et coédite un volume intitulé The Other Side of the World: Early Modern Sacred Images in Japan and Europe.
Projet à la Villa Médicis
Nous étudions généralement les œuvres d’art à partir des intentions qui ont conduit à leur création et des contextes pour lesquels elles ont été conçues et exécutées. Le projet Art recyclé concerne les artefacts et les œuvres (dans différents médias et matériaux, de la sculpture à la peinture, en passant par la céramique, le métal ou le bois) qui ont été, à différentes époques, manipulés et réutilisés dans des contextes et à des fins autres que ceux pour lesquels ils étaient destinés. La notion de « recyclage » sert à souligner non seulement la réutilisation, mais aussi « l’épargne » matériel qui, cependant, a souvent entraîné un « gain » esthétique. Les cas qui seront examinés seront donc principalement, mais pas exclusivement, des recyclages qui peuvent être définis comme intentionnels, et non simplement fonctionnels, bien qu’il soit souvent difficile de faire la distinction entre ces deux catégories.