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Les jeudis de la Villa | 2 mars

19 Explorer la ville par ses marges : Olivier Kosta-Théfaine

Né en 1972, celui qui se définit comme un « peintre de paysages » explore la ville par ses marges. Lorsqu’il se déplace dans l’espace urbain, Olivier Kosta-Théfaine est à la recherche des éléments qui nous échappent. Dans sa volonté de réhabiliter l’inintéressant ou le connoté, l’artiste replace dans le champ de la poésie le rapport de force souvent inextricable que nous entretenons avec la ville. Son intérêt pour le détail le guide dans ses déplacements et nourrit une banque d’images. Se considérant lui-même comme un pur produit de la ville, il se joue des clichés et transforme les références communes. Le classique est détourné au travers des techniques d’un « vandalisme cheap », ainsi lorsqu’il compose sur les trois coupoles du Palais de Tokyo un ciel calciné au briquet, inspiré des fresques des palais italiens, les graffiti des plafonds de son adolescence prennent alors les airs de peintures de la Renaissance.

Artiste autodidacte, son travail a entre autres été exposé au Palais de Tokyo, Paris (2016), à la Galleria Civica di Modena – Palazzina dei Giardini, Modena (2016), à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (2009), à la Chapelle des Calvairiennes, Mayenne (2009), à l’Abbaye de Maubuisson – Grange aux Dimes, Saint-Ouen-l’Aumône (2012), au Musée Cognaq-Jay pour la Nuit Blanche (2011) et a intégré les collections du Fonds Départemental d’Art Contemporain de l’Essonne, Domaine de Chamarande (2013) et du Fonds Municipal d’Art Contemporain de la ville de Paris (2011).

En 2015, Olivier Kosta-Théfaine inaugure « (Idéale) géographie », une série d’expositions de groupe pour lesquelles il réunit des artistes internationaux qui s’intéressent comme lui à la marge des paysages urbains.

20.30 Benjamin Attahir : Un grain de figue

Double monologue avec la musique de Benjamin Attahir , sur un texte de Lancelot Hamelin , tous les deux pensionnaires à l’Académie de France – Villa Médicis, pour voix de femme soprano et ensemble.

Un grain de figue peut être perçu aussi bien comme une composition théâtrale que comme une photographie qui s’estompe. Le décor est un temps et un endroit où est l’être qui va se passer sous nos yeux.

La cuisine d’un petit appartement. Il fait nuit. Il pleut dehors. Un broc et un verre d’eau. Un géranium en pot, dépérissant. Sur une chaise, un costume sombre.
Sur une autre chaise, une femme aux cheveux ébouriffés, les yeux gonflés de sommeil. Sur sa chemise de nuit, elle a passé une robe de chambre d’homme.

Quand elle remonte ses pieds sur le siège, elle amène ses cuisses contre sa poitrine, le menton sur les genoux, la chaise craque. Aux pieds de la chaise, deux chaussures d’homme trop grandes pour elle.

Dehors, le bruit de la pluie…

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