Cinéma

Projection « Le Premier mouvement de l’immobile » – REPORTÉ

En raison des mesures exceptionnelles de précaution sanitaire actuellement en vigueur, la projection du film Le Premier mouvement de l’immobile est reportée à une date qui sera communiquée ultérieurement.  Nous vous remercions pour votre compréhension.

5 mars :

19.00 Projection du film Le Premier mouvement de l’immobile (2018, France/Italie)
Un film documentaire de Sebastiano d’Ayala Valva
Durée : 1h30
Accès libre dans la limite des places disponibles

Le souvenir d’enfance d’une musique terrifiante met le réalisateur en quête de son mystérieux aïeul, le compositeur Giacinto Scelsi. Déclarant ne pas être l’auteur de sa musique et la recevoir des divinités, Scelsi interdisait qu’on le prenne en photo et vivait reclus dans son appartement à Rome. Ici, vers la fin de sa vie, il enregistra ses mémoires et sa pensée sur des bandes magnétiques, qu’il demanda de ne rendre publiques que quinze ans après sa mort. Scelsi revient dans ce film, tel un esprit, sous la forme qu’il a toujours privilégiée : l’onde sonore. Le réalisateur part à sa rencontre en écoutant sa voix, sa musique et les interprètes que Scelsi a choisi pour interpréter son oeuvre. Une plongée verticale dans l’univers spirituel et sonore d’un artiste invisible.

A propos de Sebastiano d’Ayala Valva
Sebastiano d’Ayala Valva est né à Londres en 1978 d’une mère anglaise et d’un père italien. Après des études au lycée français de Rome, il obtient un diplôme en Relations Internationales à la Sussex University à Brighton (Royaume-Uni) puis s’installe à Paris où il décroche un master en Sciences Politiques à l’Institut des Etudes Politiques (Sciences Po). Depuis 2005, il se consacre à l’écriture et à la réalisation de documentaires. Son premier film «Les travestis pleurent aussi» (2007), a obtenu le Prix du public au Roma Doc Fest, le prix du Meilleur documentaire au HBO/New York Latino Film.
Suivra en 2009 «Angel» qui obtient le prix du meilleur film contre la discrimination au Festival Divergenti et «La Casa del Padre» (2009), presenté au TFF Torino Film Festival en Italie. Il réalise un diptique consacré au handicap mental avec «Adapté(s)» (2012) et «Performants Autrement» (2016).

A propos de Giacinto Scelsi 
Né à La Spezia, Giacinto Scelsi révèle enfant déjà d’ex­traordinaires dons musicaux en improvisant librement au piano. Il étudie la composition à Rome avec Giacinto Sallustio, tout en gardant son indépendance face au milieu musical de son époque. Pendant l’entre-deux-guerres et jusqu’au début des années 50, il effectue de nombreux voyages en Afrique et en Orient ; il séjourne également longuement à l’étranger, princi­palement en France et en Suisse. Il travaille à Genève avec Egon Koehler qui l’initie au système de Scriabine et étudie le dodécapho­nisme à Vienne en 1935-1936 avec Walter Klein, élève de Schoenberg. Scelsi traverse au cours des années 40 une grave et longue crise personnelle et spirituelle de laquelle il sort, au début des années 50, animé d’une conception renouvelée de la vie et de la musique. Dès lors, le « son» formera le concept-clef de sa pensée. Le compositeur, dont Scelsi refuse d’ailleurs le titre, devient une sorte de médium par lequel passent des messages en provenance d’une réalité transcendantale. Rentré à Rome en 1951-1952, il mène une vie solitaire dévolue à une recherche ascétique sur le son. Avec les Quattro Pezzi su una nota sola (1959, pour orchestre de chambre) s’achèvent dix ans d’intense expérimentation sur le son ; désormais ses oeuvres accomplissent une sorte de repli à l’intérieur du son démultiplié, décomposé en petites composantes.
Suivent encore plus de vingt-cinq ans d’activité créatrice au cours desquels la musique de Scelsi n’est que rarement jouée : il faut attendre le mouvement de curiosité (et d’admiration) à son égard de la part de jeunes compositeurs français (Tristan Murail, Gérard Grisey et Michaël Levinas) au cours des années 70 et les Ferienkurse für Neue Musik de Darmstadt en 1982 pour voir son oeuvre reconnue au grand jour. Giacinto Scelsi est aussi l’auteur d’essais d’esthétique, de poèmes (dont quatre volumes en français). De vives polémiques ont éclaté en Italie peu après sa disparition à propos de l’authenticité de son activité de compositeur.

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