Les chambres du Jardin. Ileana Florescu

7 avril | 27 mai 2018
Vernissage Jeudi 26 avril 20h | Entrée libre

Nature opulente, narration historique et fantaisie, illustres personnages et intrigues de cour. L’exposition d’Ileana Florescu, Les chambres du jardin, programmée du 27 avril au 27 mai 2018 à l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, déborde de séduction et de merveilles.

L’exposition réalisée sous le commissariat de Cristiano Leone présente dix-sept light-boxes, structures rectangulaires au sein desquelles l’artiste amalgame art et nature, en partant d’une série de photographies liées à la vie du cardinale Ferdinand de Médicis durant sa résidence à Rome, entre 1577 et 1588. Le fil rouge unissant les œuvres, toutes conçues spécifiquement pour l’exposition, est le thème du jardin : Ileana Florescu a reproduit dix-sept planimétries réelles de parterres, provenant du Livre des compartiments des jardins (Libro di compartimenti di giardini) publié à la fin du XVIème siècle par Giuseppe Casabona, botaniste au service du grand-duc François Ier de Médicis, puis de Ferdinand.

Le parcours d’exposition se déploie au sein des appartements historiques de la Villa Médicis et inclue le Studiolo et la Gypsothèque. Comme un récit imagé, chaque light box permet de découvrir, derrière les grilles des projets des jardins de la Renaissance, des personnages et scénarios liés à l’histoire de la Villa, des métaphores, symboles et mythes qui attisent la curiosité du spectateur. Le cardinal Ferdinand de Médicis est la figure clef de cette exposition : il est le mécène qui contribua à faire de la Villa Médicis un joyau de l’architecture de la Renaissance et qui choisit Jacopo Zucchi, représentant majeur du tardo-maniérisme, pour donner un nouveau visage à l’institution.

Dans un de ses tableaux-jardin, Ileana Florescu recompose le portait du Cardinal que fit Zucchi, tandis que dans d’autres œuvres l’artiste explore les thèmes du collectionnisme, de la passion pour les sciences naturelles et pour l’artisanat de luxe, de l’amour interdit et des pièges du pouvoir.

Parmi les œuvres présentées au sein de l’exposition on peut reconnaître le botaniste Giuseppe Casabona, la charmante fille du « grand Cardinal » Alexandre Farnese, Clelia Farnese, réputée être l’amante du Cardinal Ferdinand et la protagoniste de la rivalité des deux familles pour la suprématie sociale des maisonnées ; Mahomet II, conquérant de Constantinople, et Christophe Colomb, deux personnages qui influencèrent la culture de la Renaissance européenne, en inspirant les artistes et les écrivains, étaient représentés sur des portraits installés dans le Grand Salon de la Villa Médicis. Les light-boxes comportent de nombreuses références aux œuvres d’art de la collection de Ferdinand de Médicis, qui furent transférées à Florence à la suite de son accession au trône du Grand-Duché de Toscane :  notamment l’original de la fameuse statue du Mercure de Giambologna, les statues des Sabines, Athéna, Bacchus, certains tableaux accrochés dans le Grand Salon, des tissus précieux du XVIème siècles, des plantes ornementales et médicinales de l’époque, encore utilisées aujourd’hui.

Les créations d’Ileana Florescu semblent des jardins idéaux, des exultations chromatiques denses de mystère, où chaque objet, chaque plante, chaque animal, chaque œuvre d’art, est l’emblème de quelque chose d’autre. Les tableaux font surgir de nombreuses interrogations car ils sont le fruit d’une recherche historique approfondie et d’une analyse du symbolisme de la part de l’artiste qui met en lumière le rôle crucial des plantes médicinales et ornementales en expliquant leur utilité et la façon dont elles sont liées à des personnages historiques. Par exemple, pourquoi la camomille, la Peonia officinalis, le sureau et l’iris sont associés à Apollon ? Quelle signification ont les chardons et renoncules qui entourent Giuseppe Casabona ? Pourquoi Clelia Farnese est-elle vêtue d’iris et que représente la lionne cachée dans le décor ? Les réponses à ces questions sont dissimulées dans ces merveilleux labyrinthes, cabinets de curiosité des temps modernes.

L’exposition est accompagnée par la publication d’un catalogue, réalisé en collaboration avec la maison d’édition Electa-Mondadori, qui contient une documentation iconographique volumineuse ainsi que des textes d’Achille Bonito Oliva (critique d’art et commissaire d’exposition), Roberto Mancini (professeur d’histoire moderne), Lucia Tongiorgi Tomasi (commissaire d’exposition) et Cristiano Leone (commissaire de l’exposition Les chambres du jardin).

Pour la première fois dans l’histoire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, le public sera accompagné au cours du parcours d’exposition par une application multimédia comprenant une voix off de Remo Girone.

La scénographie a été réalisée par Mekane et conçue par Massimo d’Alessandro.

 

 


Biographie

Ileana Florescu est née à Asmara (Erythrée) d’une mère italienne et d’un père anglais d’origine roumaine.
Après avoir suivie sa famille au cours de nombreux déplacements, elle arrive en Italie à son adolescence. Elle effectue des études de Littérature et Philosophie à Florence. Puis, elle concentre ses recherches sur le champ historique, en étudiant l’Histoire de la Commedia dell’Arte et des Cours de la Renaissance. En 2001, la galerie Pio Monti Arte Contemporanea (Rome) expose pour la première fois une de ses photographies, Meteorite I, au sein du projet collectif Entre Ciel et Terre. En 2002 elle effectue une rencontre déterminante avec Diego Mormorio qui lui propose de réaliser une exposition personnelle de photographie, Scie, à la galerie romaine Acta International. Depuis 2010 ses œuvres se concentre sur un dialogue entre la photographie et la littérature, et sont exposées au sein de nombreux musées et galeries, en Italie et à l’étranger.

Parmi ses expositions : All’Indice – Biblioteca Angelica / Siria, andata e ritorno, Diagonale libro/galleria, Rome, 2016; The Sunken Library, Erarta Museum, Saint Petersbourg, 2016; Libri Prohibiti, Biblioteca Angelica, salone vanvitelliano, Rome, 2015; Io e Calliope, Casa delle Letterature, Rome, 2012; Biblioteca scufundata, MNAC Musée National d’Art Contemporain, Bucarest, 2010; L’umana sintesi, Galleria Studio d’Arte Contemporanea Pino Casagrande, Rome, 2009; Double Sens, VI Festival Internazionale di Fotografia, Galleria Studio d’Arte Contemporanea Pino Casagrande, Rome, 2007; Rapsodie in blu, Galleria Il Ponte Arte Contemporanea, Rome, 2006; Acqua di Cometa, III Festival Internazionale di Fotografia, Galleria Valentina Moncada, Rome, 2004; Notti bianche Islanda 07-04, Galleria Valentina Moncada, Rome, 2004; Scie, Acta International, Rome, 2002. De nombreuses expositions collectives : Delta ti – tempo reale, Museo Carlo Bilotti, Rome, 2015; Biennale de Photographie, Musée du Manège, Saint Petersbourg, 2008; Tra cielo e terra, Galleria Pio Monti, Rome, 2001.

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