François-Marius Granet. De Rome à Paris, le plein air romantique

François-Marius Granet : un peintre français amoureux de l’Italie, qui a su, grâce à sa passion pour les paysages, faire le lien entre l’Italie et la France, le siècle des lumières et l’époque romantique. L’exposition Commissaire : Anna Ottani Cavina, en collaboration avec Marc Bayard et Bernard Terlay. Une grande partie de l’exposition réalisée à la Villa Médicis est constituée d’œuvres rares et peu connues, conservées au musée Granet d’Aix-en-Provence. L’exposition traite d’abord les paysages en plein air qu’il a réalisés lors de son long séjour romain de 1802 à 1824, s’inspirant de la géométrie de la ville, des campagnes et des jardins alentours. Granet, par sa sensibilité et son travail, a su dépeindre avec précision l’atmosphère délicate et poétique de lieux magiques, un peu oubliés. L’exposition présente 120 œuvres du peintre français et toutes les facettes de son art y sont dévoilées, de l’activité publique bien connue – peinture d’histoire, intérieurs d’églises romaines – à la peinture plus intime exécutée en plein air, au hasard de ses promenades et de ses voyages en Italie et en France. On y découvre des images inoubliables qui s’inscrivent dans une peinture de paysage en pleine recherche au XIXe siècle, entre Valenciennes, Corot et les impressionnistes. Témoin de ses débuts en aquarelle, l’exposition évoque également Granet comme interprète sensible de la religiosité à l’époque romantique, du silence et de la solitude des cloîtres, si bien rendus en littérature par Chateaubriand. Et si nul ne saurait oublier ses tableaux retraçant l’intérieur de l’église des Capucins, le génie de Granet pour conter les paysages ne peut être ignoré. L’exposition propose ainsi une série de petits formats dont les couleurs vives et chaleureuses offrent des paysages de lumières et de ciels changeants, orageux ou emplis de soleil, qui laissent entrevoir une Rome en partie à jamais disparue, pure et silencieuse, d’où se dégage une très grande poésie. Enfin, l’exposition dévoile comment Granet découvre d’autres chemins esthétiques lors de son retour en France en 1824, au gré de ses promenades sur les quais de Paris ou au bord des canaux du château de Versailles, alliant fluidité et délicatesse de l’aquarelle afin de recréer la transparence de la lumière. You Tube